En me baladant un jour de novembre près de l’étang de Bages, au sud de Narbonne (Aude), j’ai rencontré Thierry, un des six pécheurs de Bages. Il n’y a pas si longtemps que cela (il y a 30 ans) qu’ils étaient encore une soixantaine! Il pêche surtout des anguilles. Mais aujourd’hui, la pêche n’était pas très fructueuse : les méduses ont rempli les filets, ce qui empêche les poissons d’y rentrer. Alors, il était sorti par ce temps frais, humide et gris pour libérer les filets en espérant que la pêche du lendemain sera meilleure.
Il vient d’une famille de pêcheurs. Son père lui avait suggéré de suivre des études. Lorsque le travail de salarié ne le satisfaisait plus, il s’est tourné sur le tard vers le métier de ses ancêtres. Il n’y gagne pas grand’ chose, mais la liberté n’a pas de prix !
Le seul regret : il n’y a pas de relève. Il y a bien des stagiaires qui d’ailleurs sont souvent largement surqualifiés : par ex. diplômés de biologie marine. Encore un autre problème sur le marché du travail.
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